Photographies: D. Labeau (juillet 2010)
Lien avers l'article sur l'église Saint-Martin sur le site de l'Inventaire du Patrimoine, article réalisé par Chamignon Lucile:
Lien vers l'article sur le mobilier de l'église:
En décembre 2017, une tempête a endommagé la pierre d'angle au sommet de la toiture de l'église.
L’Angelus sonne à nouveau dans la commune. Les réparations effectuées par la société Bodet sont l’occasion de se pencher sur cet instrument familier qui rythme notre quotidien.
Notre cloche pèse 1050 kg, elle a été fondue en 1878 à Amiens et elle est en airain (alliage de cuivre et de zinc). Elle porte l’inscription : « L’an 1878 j’ai été bénite par Monseigneur Auguste Seillier curé doyen de Crévecoeur assité de Monseigneur Alexis Minard curé de Cormeilles et nomminé Marie Martine Ernestine [nom de la cloche] par Ernest Dangoisse [parrain de la cloche] et par Alice Anty [marrainne de la cloche], Tallon Jean maire et Dangoisse Pierre adjoint. »
Cette vieille dame a du donc faire sa toilette : un nouveau battant et un nouveau moteur lui ont été offerts, l’arc supportant la cloche a été changé pour qu’il soit plus adapté au diamètre de celle-ci.
L’ensemble des réparations a été subventionné avec l’intermédiaire d’Olivier Dassault par Philippe Marini, sénateur de l’Oise.
Martinus est né vers l'an 316 dans la province romaine de Pannonie. Son père s'appelait comme lui Martinus et était officier supérieur dans l'armée impériale.
Vie dans l'armée
A 15 ans, Martinus ayant fait montre d'un goût prononcé pour le métier des armes, son père décide de faire engager son fils comme soldat dans la légion.
Il va y connaître la discipline militaire et la vraie vie de soldat.
Il participe à une campagne contre les Germains païens et barbares où il se distingue par son courage et par le nombre d'ennemis qu'il tue de sa main.
Affecté en Gaule, peut-être pour sa connaissance du gaulois, c’est lors d’une de ces rondes de nuit qu’un soir d’hiver 338 à Amiens, il est touché par la grâce.
Sa route croise en effet un vieil homme transi de froid dans la neige. Martin s'approche de lui, doucement. Et Martin le guerrier, celui que tous redoutaient comprend. Il comprend que
l'Amitié est plus forte que tout. Devant cet être misérable et résigné à la mort, il connaît l'émerveillement.
Il s'approche du vieillard, tire l'épée du fourreau. Il défait son manteau et le tranche afin de le partager. Sa vie sera désormais consacrée aux pauvres.
L’année suivante il se fait baptiser à Pâques et entre ainsi dans la grande communauté aristotélicienne.
L'Évêque de Tours
Après 20 ans de bons et loyaux service dans la légion, il prend sa retraite et reçoit un morceau de terre en propriété non loin de Tours en Gaule.
Très vite, de nombreux fidèles accourent, car sa réputation l'a précédé.
Bien des années passent.
En 370 à Tours, l’évêque en place vient de mourir. Les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une voie pleine d'humilité et n’aspire pas à être
évêque.
Les habitants l’enlèvent donc et le proclament de force évêque le 4 juillet 371 sans son consentement.
Il va passer le reste de sa vie à parcourir inlassablement son diocèse, convertissant sans cesse les païens alors très nombreux dans les campagnes de cette époque.
Il s'impose une vie de discipline et organisée selon un rituel militaire qui ne le quittera jamais : lever à heures fixes, prières, repas de gruau et verre d'eau
vinaigrée.
Il rassemble auprès de lui quelques disciples qui le suivent dans ses pérégrinations.
Martin avait-il des dons de guérisseur ? Certainement, sinon comment expliquer tous les miracles qu’on lui attribue : on dit qu’il fait « jaillir des sources, qu’il guérit les paralytiques,
les possédés, les lépreux, il ressuscite les enfants, il fait parler les muets, il peut même guérir à distance, ou par l’intermédiaire d’un objet qu’il a lui-même touché. Il calme les animaux
furieux et même la grêle. »
Un jour, voyant des martins-pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des fidèles sur la Lune. Et les oiseaux
prennent ainsi le nom de l'évêque.
Le lendemain, épuisé par cette vie de soldat de Dieu, Martin meurt à la fin de l’automne, le 8 novembre 397 sur un lit de cendre comme mourraient les saints hommes ; disputé entre Poitevins
et Tourangeaux, son corps est subtilisé par ces derniers qui le font discrètement et non sans mal passer par une fenêtre de la chapelle où il repose et il est rapidement reconduit par le fleuve
jusqu'à Tours où il est enterré.
Au passage de son corps sur la Loire entre Poitiers et Tours, les fleurs se mettent à éclore en plein mois de novembre. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l'expression "été de la
Saint Martin" !
Symboles associés :
Relique : La cape, celle qu'il a partagé avec un pauvre le jour de la Révélation, actuellement en la
cathédrale de Tours.
Eléments lié : Le courage, la force, la compassion.
Premier missionnaire à diffuser l'aristotélisme en Gaule.
Citations :
- Les batailles perdues se résument souvent en deux mots : trop tard
- J'ai trop aimé la guerre
- Je suis né pour partager l'Amitié et non la haine
- Plus on partage et plus l'on possède
- J'ai partagé ma chape, vous allez tous recevoir !
Note concernant cette dernière citation : elle fut prononcé par Martin lorsque les fidèles voulurent le faire évêque de force. Il s'ensuivit une pluie d'objets sur eux. Mais il faut
comprendre que tout ceci n'est que parabole. Nous recevrons tous le royaume de Dieu sur le Soleil !
Cette institutrice est nommée en 1898. Ses mémoires ont été racontées par son petit-fils François Bollet et transcris par Blanche Gris Inspectrice départementale de l'Education Nationale.
Cet ouvrage est paru en 2007 aux éditions "la société des écrivains", il est aujourd'hui épuisé et introuvable dans le commerce. Quelques pages ont été numérisées ici. Merci à la personne qui souhaite partager ce petit ouvrage.